Éveillez votre corps en douceur

En décembre, tout scintille et s’accélère. Alors, avant de plonger dans la ronde des préparatifs, offrez à votre corps un instant de calme et de lumière. Voici un exercice qui vous permettra de bien débuter la journée.

Chaque matin, prenez quelques minutes pour réveiller vos sens et saluer la lumière nouvelle.

1. Tenez-vous debout, les pieds posés à plat, légèrement écartés. Fermez les yeux et détendez-vous. Prenez conscience de la stabilité du sol sous vos talons ainsi que de la verticalité de votre dos. Respirez profondément trois fois.

2. Inspirez lentement en levant les bras vers le ciel, les paumes tournées vers le haut. Laissez votre poitrine s’ouvrir et vos poumons se gonfler pleinement.

3. Saisissez votre poignet gauche avec la main droite et étirez-vous doucement. Votre corps se penche naturellement vers la gauche. Changez de côté tout en gardant une respiration calme et fluide.

4. Croisez les bras et posez vos mains sur vos épaules.

5. Effectuez trois petites rotations du buste, puis changez de sens. Ressentez comment ce mouvement délie les muscles de votre dos.
6. Toujours debout, terminez par un léger automassage du visage : lissez votre front, effleurez vos tempes et tapotez vos joues. Baissez les bras et respirez profondément à trois reprises. Souriez.

Ce rituel matinal, à la fois doux et vivifiant, vous aidera à démarrer la journée avec plus de sérénité et de présence.

Goûter Noël : éveiller ses sens pour mieux vivre la fête

Décembre est traditionnellement un mois de fêtes. À l’approche de Noël, tout brille et scintille. Les vitrines des magasins s’illuminent, les rues s’emplissent d’odeurs de marrons grillés ou vin chaud à la cannelle, des rires s’élèvent autour d’un sapin savamment décoré.

Pourtant, dans ce tourbillon d’agitation et de préparatifs, il est facile de passer à côté de l’essentiel : être là, simplement, et pleinement. Goûter Noël, c’est accepter de ralentir pour prêter attention à ce qui, d’ordinaire, peut nous échapper comme la douce chaleur d’une tasse tenue entre ses mains, le parfum sucré d’un gâteau cuisant au four, la lueur vacillante d’une bougie sur un visage connu, ou encore le clignotement d’une guirlande lumineuse.

L’émerveillement n’est pas réservé aux enfants. C’est un élan vital qui sommeille en chacun de nous. Un rien suffit pour le raviver, un éclat de rire, une musique familière, une odeur d’aiguilles de pin ou de chocolat fondu. Et, lorsque nos sens s’éveillent, le monde nous semble plus doux, plus vibrant et accueillant. L’émerveillement nous relie à la vie, nous rappelant que la beauté se cache dans les détails les plus infimes et que la joie naît souvent des choses les plus simples.

Les effets de l’émerveillement sont à la fois émotionnels et physiologiques. Des chercheurs en neurosciences ont montré que les émotions – la joie, la gratitude et l’admiration – stimulent la production d’ocytocine, parfois appelée « hormone du lien social », car elle favorise la détente, la confiance en soi et le sentiment d’appartenance à un groupe. C’est ce qui se produit quand on savoure lentement un carré de chocolat : au-delà du plaisir gustatif, notre cerveau libère un cocktail d’hormones apaisantes – sérotonine, dopamine et endorphines – qui calment le stress et procurent un sentiment de bien-être.

Ce pouvoir des sens, qui dépasse le simple plaisir, ouvre une porte vers notre mémoire. Plus que des mots, certaines sensations parviennent à faire resurgir des pans entiers de notre passé, comme en témoignait Marcel Proust avec sa célèbre madeleine : une bouchée, et soudain tout un monde perdu refait surface, intact et précis.

À l’occasion des fêtes de fin d’année, une odeur d’orange confite, une chanson ancienne, un bruit de papier cadeau froissé, et nous voilà de retour en enfance, au milieu des rires et de la lumière d’un sapin au parfum de résine. Ces instants de réminiscence sont autant de voyages intérieurs qui relient la personne que nous avons été à celle que nous sommes devenus.

« Goûter Noël » c’est accueillir la saison comme une invitation à la lenteur et à la gratitude. C’est accepter de se reconnecter à nos sens pour apprécier les liens que nous entretenons avec nos proches. En allumant une bougie, en respirant profondément avant un repas, en savourant un chocolat chaud les yeux fermés, on réapprend consciemment à ressentir et à apprécier la vie. Voilà un remarquable cadeau que chacun peut s’offrir, loin du tumulte et de la frénésie des fêtes. 

Goûter Noël, c’est, en somme, renouer avec la philosophie du présent. Dans un monde qui nous pousse sans cesse en avant, il s’agit d’apprendre à demeurer, à habiter l’instant présent, à offrir à la vie le plus précieux de nos dons : notre attention. 

Alors, comme le préconisent les épicuriens, la sagesse de Noël peut se résumer ainsi : « N’attendons rien de plus que ce qui est là, il nous suffit d’apprendre à le recevoir ».