Il n’est pas nécessaire de faire de grandes choses pour se faire du bien. Il suffit parfois d’un geste simple, familier et répété, pour retrouver un peu de calme, renouer avec une sensation de joie et de gaîté. Tenir une tasse bien chaude entre ses mains, laisser glisser ses doigts sur un tissu doux, éplucher lentement une pomme bien mûre, écouter la pluie tomber doucement derrière la fenêtre, caresser l’encolure d’un chien apaisé, prêter attention  au sifflement d’un passant furtif et reprendre sa chanson, observer le soleil qui fait danser l’ombre de quelques feuilles... Autant d’actes modestes, presque anodins, qui ont pourtant l’immense pouvoir de nous ramener au présent, de nous reconnecter à nous-mêmes et aux autres.

On parle souvent de méditation, de pleine conscience. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir recours à des techniques sophistiquées ou savantes pour ressentir un apaisement. Nos gestes ordinaires peuvent devenir des rituels bienfaisants, surtout lorsqu’on prend le temps de les faire en pleine conscience.

Il y a dans le simple fait de plier un linge, de lisser une nappe ou de masser doucement ses mains, quelque chose de rassurant. En prenant conscience de nos gestes les plus simples et en écoutant leurs effets sur nos sens – le contact du tissu sur la peau ou la chaleur de nos paumes – nous invitons notre cerveau à se connecter à notre corps. Ces gestes, réalisés en pleine conscience, nous enracinent dans l’instant présent et nous consolent de nos tracas.

Certaines études l’ont d’ailleurs démontré. Le toucher stimule la production d’ocytocine, l’hormone du lien et de la détente. Le contact d’un animal, d’un être cher, d’un objet réconfortant peut ainsi apaiser notre anxiété et réduire notre stress, même en l’absence de paroles.

Dans les moments de solitude ou d’immobilité, il est précieux de se souvenir que l’on peut encore être acteur de son bien-être.

Dans les coulisses du cirque, avant d’entrer en scène, le clown ajuste son nez rouge, trace une ligne de maquillage sur son visage et enfile doucement sa veste rapiécée. Ces gestes lui appartiennent, l’aidant à se concentrer et à se mettre en condition d’exercer son art en affrontant la lumière du chapiteau pour nous faire rire ou nous émouvoir.

Le clown a appris, au fil du temps, l’importance de ces rituels. À nous de l’imiter, chacun à sa manière, en cultivant ces gestes simples qui nous relient à notre humanité et apaisent nos douleurs les plus silencieuses.

Avec la rentrée qui s’annonce, c’est le bon moment pour réveiller votre corps en douceur et retrouver de bonnes habitudes de mouvement. Cet exercice de marche sur place, à pratiquer chez soi, permet de stimuler vos jambes, d’oxygéner votre corps et de mobiliser vos bras, sans risque ni fatigue.

Votre objectif consiste à reproduire le mouvement de la marche, tout en restant debout sur place, à votre rythme.

Déroulement de l’exercice :

     1. Installez-vous debout, le dos bien droit. Au besoin, placez une chaise ou un meuble stable à proximité pour garder l’équilibre.                 Vous  pouvez aussi vous placer près d’un mur si vous redoutez de chuter.

     2. Mettez-vous à marcher en restant sur place, sans vous déplacer. Adoptez un rythme régulier et tranquille. Respirez calmement               en inspirant par le nez et en expirant par la bouche.

      3. Balancez doucement vos bras, comme vous le feriez durant une promenade. Laissez-les suivre naturellement le mouvement                de vos jambes. Vous pouvez exagérer un peu le balancier si cela vous fait du bien.

       4. Modifiez progressivement l’intensité de votre marche, selon votre envie :

• • Pour un effort léger : marchez lentement en levant un peu les genoux.
  • Pour un effort plus prononcé, accélérez le rythme et levez franchement les genoux.

Durée : commencez par marcher durant 1 minute, puis faites une pause. Recommencez 3 fois de suite, en faisant une pause entre chaque série.

Astuces :

• N’hésitez pas à pratiquer cet exercice en musique, pour que le rythme accompagne votre marche.
• Si vous êtes en pleine forme, tous les 10 pas, faites un pas de côté (à gauche, puis à droite) et reprenez la marche. Tous les 20 pas, baisses-vous en tendant vos bras et en gardant le rythme de l’exercice.
• Écoutez votre corps : en cas d’essoufflement ou de gêne, arrêtez-vous et ne forcez pas.

Le conseil de votre coach

Souvenez-vous de ce qu’affirmait Hippocrate, « La marche est le meilleur remède pour l’homme. ». Jean-Jacques Rousseau disait aussi, « Je ne peux penser qu’en marchant. »